02 mai 2010

Apprendre à aimer aimer ses publics.

Je vais commencer ce chapitre par une triste histoire qui n’a rien à voir avec le business et les medias sociaux mais tout à voir avec ce qui devra s’y passer pour les entreprises qui s’y ouvrent. Elle devront aimer aimer leurs publics externes tout comme chaque être humain devrait s’y mettre s’il veut donner au mot humanité, ses lettres de noblesse et vivre la tête haute.


L’histoire se passe en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale. Le commandant d’un camp de concentration est un fou de musique et particulièrement de Schubert.

Il a dans son camp les membres d’ un ancien orchestre juif qui  joue admirablement le répertoire de Schubert. Il les convoque, leur donne les instruments et leur demande de jouet le trio pour violon, violoncelle et piano.

 

Les prisonniers s’y mettent avec tout leur talent et toute leur âme voyant là un très bon signe pour leur avenir. Ils jouent tellement bien qu’ils arrivent à arracher des larmes d’émotions à ce commandant. A la fin du concert, le commandant les remercie, les fait emmener à la douche où ils rejoindront leurs compagnons d’infortunes pour se déshabiller et être gazer. Cette histoire fait encore mal quand je la relis tant elle semble dépourvue de toute humanité. Mais l’humanité est peut-être dans cette violence dont la culture essaie de nous sortir. Mais alors comment un être cultivé et sensible peut-il être aussi cruel ?

 

C’est la grande question que suscite l’ histoire de ce commandant inhumain. Comment peut-il condamner à mort ceux qui pour la première fois de sa vie, on si bien joué Schubert qu’il en a eu les larmes aux yeux ?

La réponse est simple. L’homme était dans la simple pulsion. Il aime la musique comme le violeur aime le sexe. Il lui manque la faculté d’aimer aimer. S’il avait aimer aimer la musique, il aurait partager un point commun avec ces artistes et aurait été, on l’imagine , bien plus attentifs à leur sort. Il aurait protégé ces gens pour que leur talent puisse encore et encore honorer et servir ce qu’ils aimaient en commun : aimer Schubert.

 

Difficile de revenir après une histoire aussi cruelle aux trivialités du business et du commerce. Mais le commerce, c’est  aussi de l’échange. Et il y a aussi des brutes qui sévissent et abusent de positions monopolistiques pour ne satisfaire que leurs actionnaires. La pression qu’impose le web social va éroder ces positions.  Au 17° siècle on parlait des gens en disant qu’ils étaient d’un commerce agréable. Il s’agissait de gens avec qui il était bon d’échanger et pas uniquement de la marchandise, aussi des idées et des sentiments.

Le média social vient imposer aux entreprises un retour en force à ce type de commerce agréable qui, si on souhaite qu’il florisse, devra être agréable et forcera le commerçant à apprendre à aimer aimer ses clients, ses prospects, ses employés, bref, tous ses stakeholders.

 

Depuis la nuit des temps on sait que le commerce est affaire de sentiment. On peut l’aborder de manière très rationnelle mais on ne peut ignorer qu’ ultimement, c’est une émotionce qui convertit le prospect en acheteur. La raison permet d’analyser et de tirer des conclusions, c’est l’émotion qui pousse à la décision. Rationnellement, le client ira se renseigner, consulter des avis, comparer avec d’autres mais au bout du compte, c’est une émotion qui déclenchera sa décision.

 

Je propose de passer un peu de temps à comprendre ces concepts d’émotions , de sentiments, de motivations qui s’emploient fréquemment et parfois avec maladresse dans un post suivant.

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