02 mai 2010

Le désir mène mes marchés et encore plus le websocial.((publish on: 05/03/2010))

Pour réussir dans le commerce,  il faut qu’il y ait un échange win-win surtout sous la pression des medias sociaux. Et pour qu’il y ait échange il faut qu’il y ait un désir : un désir du vendeur de se séparer de tel bien à tel prix et un désir de l’acheteur de se séparer de ce montant d’argent pour acquérir ce bien. Les deux désirent un petit sacrifice pour un plus grand bonheur.

 

Il faut qu’un client veuille bien vous donner la valeur à laquelle vous croyez avoir droit et que lui juge utile de perdre en fonction de ce que votre produit ou service lui apportera. Si vous réussissez cela, votre produit sera manifestement désiré et, si cela se reproduit, vous finirez par être désiré par un concurrent qui vous fera un pont d’or pour que vous veniez dynamisé son entreprise. S’il paie ce que vous estimez valoir, voire plus, vous accepterez parce que c’est agréable d’être et de se sentir désiré.

 

-       Le désir mène les marchés. On nous reproche de créer des désirs inutiles. D’accord. Renonçons au déodorant, au PC , au GSM, au GPS…. Tous ces trucs désirés et utiles mais fondamentalement pas indispensables. Peut-on vivre de choses qui ne seraient qu’indispensables ? Non, nous sommes des êtres sentimentaux. Un être dépourvu de sentiment renonce à être, à penser et à agir. 400 000 000 de personnes sur Facebook, sans que personne ne les y oblige, ce n’est pas indispensable mais cela remplit une fonction qui relève du sentiment.  

 

-       Mais qu’est-ce qu’un sentiment ? La prise de conscience d’un sens ou du sens d’une expérience ?  En quoi est-ce différent d’une émotion ? Dans le mot émotion, il y a motion. C’est ce qui fait bouger les gens, c’est ce qui les fait agir. On peut décider de devenir rationnel et de ne croire qu’aux expérimentations.  Mais sans sentiment, sans émotion, il n’est pas possible de décider cela.  Les sentiments canalisent l’entendement mais se nourrissent d’émotions.  Quelle différence faire entre les deux, alors ? On peut cacher un sentiment, on ne peut pas cacher une émotion. La chair de poule, le visage qui rosit, cela ne se cache pas. La conscience qu’on en prend crée le sentiment. Le sentiment, c’est un mélange d’émotion et de représentation de ce que cette émotion suscite. Notre commandant avait de l’émotion, pas de sentiment.

 

-       L’émotion et sa représentation, le sentiment, sont au cœur des media sociaux. C’est  l’émotion qui a amené Mark Zuckerberg à créer le trombinoscope des étudiants de sa fac qui deviendra le fameux réseau Facebook. Sentiment d’appartenance, émotion des retrouvailles. Emotion et représentaion sont les deux dimensions omniprésentes dans les réseaux sociaux. On peut y cacher ses émotions mais on y affiche ses sentiments et la représentation qu’on a de soi, de ses amis, de ses activités.

 

 

-       Et le désir, dans tout cela ? Est-ce un sentiment ou une émotion qui le déclenche ? Le désir est un sentiment. Un sentiment de manque, de besoin à assouvir. Mais c’est une émotion qui le déclenche. Les émotions, les motions restent le moteur et le carburant des motivations.

 

-       Le désir naît d’une motivation qui naît d’une émotion que l’individu se représente, dont il prend conscience et qui lui permet d’identifier ce qui satisfera ou frustrera sa motivation. A travers sa consommation et sa communication,  l’homme cherche à se rassurer, à se démarquer, à s’émanciper, à survivre… peu importe. Ce sont des émotions qui éveillent ces besoins énoncés et démontrés par ce cher Maslow. On peut contester sa hiérarchie et le fait qu’il faille satisfaire un besoin avant l’autre. Chaque besoin doit être assouvi. Et le besoin central de reconnaissance sociale est le plus répandu dans toutes les sociétés et a trouvé un lieu de satisfaction incroyable au sein des réseaux sociaux. Ce besoin est vital. La sanction la plus grave pour un homme c’est l’enfermement en cellule, seul. Personne ne le désire.

 

Posted via email from Dialog or Death

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