Facebook, Linux et Google, annoncent un monde qui ne sera plus jamais ce qu’il a été. Facebook n’existait pas en 2007 et attire aujourd’hui plus de 400 millions de personnes à travers le monde dont 3 millions en Belgique. Il nous rappelle que nous sommes des animaux sociaux qui ont besoins de se connecter. Collectivité et connectivité riment ensemble pour toujours.
Linux nous rappelle que le citoyen peut être entrepreneur et que l’économie sociale peut-être mondiale. Linux est un Operating System, un système d’exploitation comme Windows mais il n’émane pas d’une entreprise. Il est ouvert, né de la collaboration d’informaticien bénévoles et salariés.
Enfin Google, nous rappelle que le savoir est à disposition de tous et que nous vivons dans un monde de plus en plus transparent.
Ces trois symboles signalent et nous rappellent que le media social n’est pas une question d’argent ou d’institution. Il ne s’agit pas de quelques actionnaires spéculateurs qui se font des millions de dollars sur le dos des utilisateurs. Il ne s’agit de s’approprier des entreprises. Le media social, ce sont des gens simples et ordinaires qui prennent contrôle du monde qui les entoure et imaginent des moyens de rassembler leur voix pour obtenir ce qu’ils attendent des deux autres maximiseurs : l’entreprise et le politique.
Les institutions et les entreprises n’ont pas d’autres options que de s’adapter et ne pas attendre que toute l’économie soit aux mains de la génération Y qui est née avec un ordinateur dans le berceau. A ce moment là, il sera trop tard, ceux qui ne s’y sont pas mis seront exclus. Faire le gros dos et croire que c’est une mode qui va passer est tout aussi illusoire. Les media sociaux ont donné la voix à des milliards de gens ordinaires qui peuvent se parler et partager leurs expériences bonnes ou mauvaises. L’être humain ne renonce jamais aux moyens de communication qui lui sont donnés. Au contraire, il les adopte même de plus en plus vite.
Cette révolution se limite-t-elle à ce qui se passe sur les media sociaux sur le web ? Non, cette révolution comme celle de Gutenberg, comme le téléphone, comme la télé, comme le mobile va bouleverser la façon dont les gens vivent et générer de nouvelles attitudes. Pour le meilleur et pour le pire parce que la nature humaine est ainsi faite. Voici 5 bonnes raisons de se dire qu'il y a une certaine urgence de s'ouvrir au media social:
1. parce que la confiance en l’entreprise s’érode de plus en plus.
2. parce que le ROI auquel il faut prêter attention, c’est le Risk Of Inertia. Le risque de ne rien faire est énorme alors que l’investissement est minime. On peut commencer avec 30000 euros/an.
3. parce que les entreprises se fossilisent et que la connexion avec l’externe est leur kit de survie. La crise économique masque une crise dans l’architecture invisible de la plupart des entreprises dont plus de 90% croissent moins vite que leur marché.
4. parce que la technologie modifie et modifiera les lieux de pouvoirs et de savoir en libérant de l’espace pour l’invention qui nous fait défaut.
5. parce que la multiplication des relations que les individus entretiennent avec le monde grâce aux nouvelles technologies ne va pas de pair avec une profondeur de la relation et que c’est le défi à relever : créer des relations profitables et durables.
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