01 mai 2007

Gauche - droite, gauche - droite, gauche - droite...

A ce rythme on finit par marcher au pas. Les vieux clichés semblent condamner à disparaître en ces périodes électorales où des Bayrou et autres Milquet se mettent entre deux chaises pour récolter les mécontents du socialisme ou du libéralisme. Cette position ne fait que renforcer la polarisation. Ce faisant on oublie que le libéralisme, à l'origine, est un mouvement contestataire et donc bel et bien de gauche. C'est par abus de language et parfois par abus des tenants du titre qu'on a fini par étiqueter les partisans du libéralisme comme des conservateurs et les autres comme des gauchistes réformateurs ou rêveurs. Fondamentalement, aujourd'hui, qui peut encore oser prétendre qu'il faut être conservateur. Pour conserver notre planète, c'est du changement qu'il faut. Et la gauche a du boulot, paradoxalement. Que ce soit Elio Di Rupo ou Ségolène. Pour eux et leurs sympathisants je veux retenir ces mots de Jean Daniel dans le Nouvel Observateur du 26 avril: "On doit comprendre que pour la gauche les valeurs de solidarité dominent mais non éliminer les valeurs de compétition. Que la volonté de répartir les richesses doit être associée à l'obsession d'en créer. Qu'aucune dépense ne doit être promise qui ne soit compensée par l'annonce d'une recette équivalente..."
Ce que je crains, c'est que les voix qui se gagnent entre deux chaises soient celles d'électeurs que la politique laisse trop souvent entre deux chaises. Les voix des classes moyennes, des indépendants. Et ces gens là peuvent être la meilleure et la pire des choses parce qu'ils ont trop de soucis pour se péoccuper de la démocratie et de la politique. Ces gens là amènent des Bush au pouvoir. Ils pourraient bien y amener un Sarkozy dont Michel Onfray fait un portrait inquiètant dans la revue Philosophie:
"J'ai de la compassion pour un être qui se détourne autant de lui-même, qui déteste son enfance,, qui rit du projet de Socrate (connais-toi toi-même), qui veut toujours être dans un temps qui n'existe pas et qui, pour ce faire, piétine son présent avec la même ardeur qu'il foule son passé lointain; j'ai de la compassion pour cet individu qui voudrait tellement être aimé et, maladroit, se fait tellement détester; j'ai de la compassion pour cet homme blessé qui croit pouvoir panser ses plaies aves les fétiches de la puissance; j'ai de la compassion pour cet homme fragile qui surjoue tellement la force ; j'ai de la compassion pour cet homme qui n'échappera pas à lui-même : qu'il soit un jour président de la République ou qu'il ne le soit pas."
Et moi j'ai peur d'un homme qui dit "sans règles, pas de transgression. Donc pas de liberté..." Que mon fils le pense et le joue à 15 ans, c'est sain. A l'âge de Sarko, y aurait comme un souci que 30% des français ne voient pas. (A lire également, Courrier International et sa une sur Sarkoland). Mais voilà, cela me rappelle la question que me posait un de mes premiers patrons à propos de la pertinence d'une recommandation que nous faisions: "do you want to be right or president ?" Je n'y peux rien, mais des deux options, je garde une préférence pour celle de gauche. J'aime bien que ce soit juste. Mais il ne me déplaît pas non plus d'avoir raison, jusqu'à preuve du contraire ;o)

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