09 juin 2005

Il n'y a pas d'avenir en dehors des révolutions

L'amélioration crée un avantage à court terme. L’innovation, la (re)définition de ce que vous produisez revient à trouver un nouveau champ de bataille. Un leader n’est que rarement affecté par l’imitation.

Voyez Unilever dans la glace. C’est l’innovation qui érode le leadership d’un concurrent. L’innovation porte sur de nouveaux produits ou services ou processus qui incorporent de nouvelles idées, de nouvelles connaissances. C’est cela le challenge des entreprises: être ou avoir la source d’innovation stratégique ce qui inclut le développement de nouveaux concepts de business.

Dans "Leading the revolution", Garry Hamel, fondateur du cabinet de conseil Strategos, et professeur à la London School of Economics, affirme que l’âge de la continuité a fait son temps. "We have now entered the age of revolution where the value of incumbency is being eroded and those companies that embrace discontinuous change will be the winners." Ils gagneront parce qu’ils développeront des business concepts innovants qui s’intègreront dans de nouveaux business models. Dans l’économie actuelle, précise-t-il, l’unité d’analyse de l’innovation n’est plus un produit ou une technologie, c’est un business concept.

Un business model n’étant qu’un business concept mis en pratique. "Business concept innovation is the capacity to imagine dramatically different business concepts or dramatically new ways of differentiating existing business concepts. Business concept innovation is thus the key to creating new wealth. Competition within a broad domain – be it financial services, communications, entertainment, publishing, education, energy, or any other field- takes place not between products or companies, but between business models," précise encore Gary Hamel. Et pendant ce temps-là , il y a des groupes de presse qui investissent des sommes colossales dans des formats papiers.
Est-ce bien raisonnable? Bien-sûr parce que l’amélioration n’empêche pas qu’on réfléchisse sur son modèle de business en parallèle.

Barnes &Noble a réinventé la librairie en créant des espaces qui donnent envie de lire en sirotant un café Starbucks.
Sephora, filiale de LVMH, a réinventé la parfumerie en défiant la méthode traditionnelle de vente de cosmétique.

Chez Sephora on peut toucher, sentir, regarder et choisir le type de conseil qu’on souhaite ou non. Wal-Mart doit sa position de leader mondial de la distribution de masse à une réinvention de modèle avec, entre autres, un système de communication IT qui permet aux données de chaque point de vente de remonter et d’influencer les décisions qui portent sur chaque élément de leur chaîne de valeur.

Nike a complètement réinventé la chaîne de valeur de l’industrie de la chaussure. A tel point qu’ils ne produisent plus de chaussures. Ils dessinent, mettent sur le marché et distribuent. En fait, ils coordonnent un réseau qui va du design aux études de marché, en passant par la production sous-traitée de composants et l’assemblage, sous-traité aussi.

e-Bay, Amazon, Google ont tous créé de nouveaux concepts. Ingvar Kamprad chez Ikea, Steve Jobs chez Apple, Nicolas Hayek, l’inventeur de la Swatch et de la Smart, Guy Laliberté, le fondateur du Cirque du Soleil, et Richard Branson font de même.

Leurs idées ne se limitent pas à l’idée de vente du produit ou service mais bien à la vie de leur produits dans le quotidien des gens. Au-delà des révolutions qu’apportent leur business models, ces entrepreneurs vouent aussi un culte à la communication.

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I'm the founder of Dialog Solutions.
On this blog I want to share views and opinions about business and more specifically about Brands, Consumers, Marketing, market research, innovation, loyalty, etc., all those business aspects that are deeply affected by social media.
Every company shouldn't be present on every social media network. but every company is becoming porous to the outside world and has therefore to become both social and media.

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