31 août 2010

Le web est mort, la télé aussi ? Où va-t-on ?

Chris Anderson en fait la couverture de son magazine Wired: le web est mort vive internet. Et oui, Internet subsistera. Ce que Chris Anderson condamne à disparaître c’est le rêve internet adolescenataire d’une navigation  où tout le monde échange avec tout le monde dans un univers ouvert et économiquement très fragile. Les univers fermés sont économiquement plus stables. Apple l’a bien  compris.

Observons le citoyen lambda qui a besoin d’être rassuré. Il veut bien changer ses comportements et s’adapter aux nouvelles technologies pourvu qu’elles soient rassurantes. Il préfère payer 99 cents sur iTunes que downloader gratuitement de la musique sur un site qui risque de disparaître. Il ne veut qu’une chose : “facilitez-moi la vie”. Les anglo-saxons parlent de Convenience. Il est prêt à payer pour cela. Il n’aime pas le risque. L’iPad lui offre le même confort.

Faciliter la vie du public, c’est  accepter de le suivre. C’est lui qui forme le marché. Avec Google il a appris à être impatient  et avec le GSM il a adopté l’ubiquité. L’évolution du marché des mobiles ne laisse planer aucun doute sur le sujet. Selon Morgan Stanley on arriverait à  92% de pénétration de la 3G en Europe de l’Ouest d’ici 2014.  Benoît Raphaël, dans son blog, “La social newsroom” révèle que Forrester prévoit une pénétration de l’internet mobile de 41%. Tout cela donne l’essor aux applications et aux modèles fermés.  Faut-il désinvestir le web pour autant. Mon iPad me permet de naviguer confortablement et je ne suis pas disposé à laisser à Apple seul le contrôle des livres, des films et des musiques que je peux downloader.

 Et la télé dans tout ça ? Elle suit le mouvement. Elle se trouve dans la même situation que la presse écrite il y a 5 ans. Elle doit retrouver un nouveau business model.  Elle va passer sur l’écran de mon PC et de mon iPad. C’est ce que poursuivent certains opérateurs européens. Pour faciliter la vie du public, ils vont lui permettre la fusion de l’écran familial et du net. Le public pourra voir, revoir, payer des contenus, voter, etc.

Très bien, mais n’est-ce pas qu’une adpatation très légère du  business model existant ? Combien de temps ce modèle peut-il encore  survivre ? Google, Apple , Microsoft, Hulu ne sont-ils pas en train de prendre la relève ?  Installé sur votre TV, Google TV vous pemettra de rechercher les programmes que vous aimez et de les programmer. Selon Kevin Rose, le fondateur de Digg, Apple prépare un lancement de iTV compatible avec l’operating system de l’iPhone et de l’iPad qui vous dispensera de votre cable opérateur. Vous pourrez acheter vos films et programmes ou les recevoir gratuitement si vous acceptez un peu de pub. Il dit aussi qu'il faut surveiller Google TV    qui a déjà été annoncée en mai 2010 avec cette petite vidéo.

Qui sera le leader de la télévison ou de la digivision de demain ?  Je ne sais pas. Henry Blodget, CEO de Business Insider écrit dans  The Huftington Post que ce seront les aggrégateurs en ligne : A few clever online aggregators -- YouTube? Hulu? Cable companies? Netflix? Telenet ? BelgacomTV ?--will create nice video portals and build powerful new businesses. At these portals, you'll be able to sign up to watch anything in the world on any device you want. You'll be able choose among multiple subscription models (monthly, a la carte). You'll also have a basic "what's on" option in case you just want to watch TV."

Et si l'iPad nous dispensait de l'idée même du portail ?
Quand tout cela arrivera-t-il ? Apple TV en septembre 2010, Google TV en 2011. Le tout modifiera nos métiers dans 5 à 10 ans. Et comme le dit Henry Blodget: 
 "it will leave today's TV industry looking like today's newspaper industry. » 

Que fait-on en attendant ?

Ces deux morts, le web et le business model des TV-Broadcaster, n’annoncent qu’une chose: la technologie converge encore et toujours vers le segment le plus important, le segment d’une personne qui bouge, qui vit et veut interagir avec le réel. Ce segment, c’est vous ou moi.  Les moteurs de recherche et les réseaux sociaux nous guideront vers les programmes de nos choix que nous partagerons sur nos écrans multiples. Les médias devronts structurer leurs données de manière interactive et mobile sur de multiples espaces de navigation, sur de multiples applications.

Et les marques devront faire la même chose. Doivent-elles attendre que les média se structurent et s’organisent ou ont-elles déjà intérêt à se préparer ? Le net, aujourd’hui permet aux marques d’envisager ce que la pub doit devenir et il n’est pas trop tôt pour s’y mettre. Il n’e s’agit plus de s’afficher en tant que marque pour faire de la pub. Il s’agit d’identifier les liens qui se nouent et se dénouent entre une marque et son public et d’apprendre à nouer ceux qui sont les plus porteurs. Ce seront ceux qui facilitent la vie.

La réinvention des medias va de pair avec une réinvention de la publicité. Jusqu'à présent, ce sont les annonceurs qui finançaient les médias. Ils se sont déjà mis à financer les contenus, il se mettront bien à envisager leur marques comme un media et leurs responsables marcom comme des rédacteurs en chefs.


 

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