Ce scénario devrait se vérifier dans les cinq ans qui viennent. Il est inspiré de celui de John Battelle. Vous pouvez le découvrir in extenso en version originale sur son blog.
Ce que ce scénario a de particulier c’est que technologiquement tout existe et tout est prêt pour qu’ils soit réalité aujourd’hui. Ce qui manque c’est l’organisation interne de l’entreprise qui souhaiterait le mettre en application.
Imaginez vous passant devant un magasin H&M. Grâce à Facebook vous avez déjà indiqué que vous aimiez ce magasin. En entrant, votre mobile, instrumentalisé par vous ou votre carte de fidélité RFID émet un signal et vous obtenez une réponse immédiate. H&M sait que vous entrez et que vous l’aimez. Partenaire de Facebook, il sait beaucoup plus. Le signal envoyé est simple, il donne votre intention d’entrer dans une zone que vous avez reconnue comme amicale et dont vous attendez de la personnalisation.Un buzz signale l’entrée sur votre mobile (ou une sonnerie ou rien, tout dépend du formatage de votre appareil par vos soins), un message vous accueille immédiatement et vous demande si vous êtes content du jeans que vous aviez acheté il y a 3 mois. Il signale que vos amis sont passés, ce qu’ils ont aimé et vous demande si vous voulez le voir.
Il rappelle que vous n’avez rien acheté à votre fille depuis le…et que c’est bientôt son anniversaire. Ils vous proposent un beau foulard et vous offre 15%, la ristourne accordée à tous les « likers » de H&M sur facebook.
Vous prenez une photo de l’étiquette sur le foulard et vous accédez à une revue sur le produit par des jeunes consommateurs de l’âge de votre fille. Vous appréciez, parce que vous n’êtes pas sûr de vos goûts pour votre fille. Mais, finalement, vous retournez au département Homme, après tout, c’est bien pour vous faire plaisir que vous êtes venu.
Vous croisez un membre du personnel de H&M qui a aussi reçu toutes les informations sur vous et qui va vous parler. La conversation sera vraie et dépendante de la formation reçue: humaine ou corporate, attentive ou vendeuse… En l’occurrence, il se contente de vous saluer en vous identifiant et vous dit qu’il est à votre disposition si nécessaire.
Au département homme, vous trouvez ce qu’il vous faut mais vous ne voulez pas fouiller toutes les piles pour votre taille. Vous scannez l’étiquette, l’application H&M de votre smartphone vous dit qu’ils sont en rupture de stock mais que vous pouvez le commander en ligne et le recevoir chez vous dans les 3 jours. Vous dites oui, le membre du personnel vous croise à nouveau et, en homme averti, il vous remercie de votre achat, vous sortez, content.
Tout cela n ‘est pas de la fiction. Les barrières sont autres. Accepterons-nous que toutes ces informations personnelles circulent ? Peut-être pas. Mais je ne pense pas que nous pourrons l’éviter. Je pense que chacun décidera du réseau à qui il veut bien confier quoi et des amis avec qui il partagera ses informations.
Sur Foursquare, je ne partagerai ma localisation qu’avec mes amis très proches. Sur Linkedin, je ne partagerai que le professionnel, dans telle boutique je choisirai de m’ouvrir à untel mais pas à tel autre. Mais quoiqu’il advienne, la possibilité d’un échange de plus en plus personnalisé existera et le poids du media mérité sera de plus en plus grand. L’entreprise devra donc agir dans cet écosystème et se rendre compte que cela va profondément modifier sa structure et ses modes opératoires.
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