Recommander un site à qualqu’un, c’est lui passer un lien.
Le lien se passe d’une personne à d’autres soit parce qu’une personne le recherche soit parce qu’une personne le mérite. Quand on nous dit que, vu notre profil, nous pourrions être intéressé par ceci ou cela, ce sont des liens que nous méritons. Celui que vous adresse un ami, l’est aussi même si vous n’aviez rien demandé. Que le lien soit recherché ou mérité, dans les deux cas il peut encore être organique ou payé. Le lien payé est celui des annonces qui se trouvent dans la colonne de droite des liens que vous recherchez sur Google, par exemple. Ceux de gauche sont les liens organiques, ceux que vous recommandent la sagesse des foules. Ceux de droite sont ceux que vous recommandent les annonceurs.
Il y a quatre types de liens majeurs.
1.Google crée des liens organiques et présente des liens payés mais Google part toujours de votre intention : que cherchez-vous ?
2.Un Email crée un autre type de lien, celui qu’un ami ou proche vous conseille de consulter. On s’y passe un lien d’un ami à un autre. On est dans le one to one et parfois le one to many. Tout le monde le reçoit, tout le monde ne l’ouvre pas.
3.Facebook ou tout autre réseau social permet la création de liens qui passent d’un ami à beaucoup d’amis. J’ai vu cela chez un ami et je le partage sur mon profil avec mes autres amis. Tous ceux qui consultent mon profil ou suivent mon actualité le verront. Tout le monde ne le suivra pas forcément. Il semble néanmoins que les liens qui se passent ainsi conduisent à des taux de conversion sur les sites de e-commerce qui sont 4 fois supérieurs.
4.Twitter génère un lien raccourci (on ne peut pas dépasser 140 caractères) qui est passera à tous ceux qui s’en soucieront.
Les liens sont essentiels pour drainer du trafic vers un site.
Aujourd’hui, 40 à 80% du trafic sur un site se fait encore via Google et la majorité est encore organique. Mais en moyenne, 20% du trafic d’un site vient du “Earned Media” c’est-à dire des amis qui recommandent aux amis.
Microsoft et MTV, en 2007 démontraient que 88% des liens suivis par les 14-24 ans
étaient des liens passés par des amis. La tendance est là et semble irréversible : le web est social et vous devrez mériter vos liens vers votre site.
D’où l’intérêt des communautés. Plus vous arriverez à fédérer autour de votre marque des consommateurs du type « lead users » plus votre potentiel de rayonnement sur le web et dans les réseaux sociaux sera grand.
Aucune marque, si forte soit-elle ne pourra espérer créer sa communauté propre de fidèles irréductibles. Toutes devront exister dans les communautés larges que sont les réseaux sociaux mais elles devront ensuite s’efforcer de créer des passerelles vers leur media propre, leur site propre. Un site qui devra refléter l’ouverture de la marque en étant le plus compatible possible avec le WEB2.0. Il faudra y monter ce qu’on dit de la marque dans les réseaux, il faudra y inviter des clients à réfléchir et co-créer en communauté, il faudra permettre aux fans de devenir des ambassadeurs et il faudra remplacer la Foire aux questions, par un forum communautaire où les clients et la marque s’entraident pour résoudre des problèmes ou saisir des opportunités.
Vous pouvez toujours vous dire que vous ne voulez pas rentrer là dedans. C’est votre droit. Tout le monde peut prendre des risques. Votre site sera aussi attrayant qu’un restaurant vide au centre-ville en pleine heure de pointe à la haute saison. Si vous vous ouvrez, par contre, il faudra envisager une évolution interne de l’organisation de l’entreprise.
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