26 juin 2007

Les cartes de crédits et la vie


Avant, on avait le culte du travail que le président Sarkozy essaie de restaurer. On travaillait, on économisait et puis on achetait pour se récompenser. Aujourd’hui, il y a la carte de crédit, un passeport pour le plaisir immédiat, off ou on-line. Plus besoin d’économiser pour acheter, achetez. La couleur de la carte vous positionne. Silver, gold ou platinium elle indique votre niveau de crédit au hit parade des accrocs du shopping. La carte de crédit c’est aussi le paradoxe du capitalisme qui prône le travail intense pour se faire son capital pension et encourage en même temps le laisser-aller, le plaisir immédiat, la détente. La carte de crédit c’est aussi le confessionnal des temps modernes, pour autant que cela vous manque. Glissée dans un bancontact, elle vous dit parfois discrètement que vous avez dépassé vos limites. L’acte de contrition consiste à vous prier de patienter et de renflouer votre compte. Enfin, la carte de crédit devient aussi carte de fidélité. Certaines entreprises et certains clubs permettent à leurs clients fidèles d’avoir une carte de crédit à leur effigie parce qu’ils leur doivent bien cela. Jusqu’à ce que vous vous rendiez compte que c’est vous qui êtes redevable. Ces cartes sont, en quelque sorte, les témoins de communautés d’intérêts débiteurs.

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