04 novembre 2006

Les jeunes turcs, porteurs d'avenir ?

Selon le dictionnaire culturel d'Alain Rey, "les jeunes turcs" désignaient, au tout début du XXè siècle, les jeunes qui au sein d'un parti politique travaillaient à son évolution. Et s'il en allait de même, aujourd'hui, pour ce grand parti-pris européen ?

La tendance ne semble pas favorable. Ne la laissons pas abonder dans le sens des Le Pen et De Winter de ce monde. Parce que, Turcs ou non, ce dont nous avons besoin ce sont des immigrés et une évolution. Le très sérieux Wall Street Journal indique que la plupart de nos pays souffrent d'un indice synthétique de fertilité inférieur à 2. L'indice fait référence au nombre d'enfants auxquels une femme donne naissance, en moyenne. Or si l'ISF tombe sous les 2.1 , le pays ou la communauté affectés par cette faible performance ne pourront plus remplacer leurs générations qui s'éteignent. Foutu, condamné à disparaître. Faut pas le crier trop fort, cela pourrait donner des idées de règlementation des naissances ou de contrôle de la contraception. Pour le Wall Street Journal, la seule solution c'est l'ouverture à l'immigration. Imaginez la Flandres, Bruxelles et la Wallonie, tous affectés d'un ISF inférieur à 2; nous aurions tous intérêt à ouvrir les frontières. Le repli sur soi n'est pas la solution. Laissons les Wallons repeupler la Flandres, les Flamands repeupler la Wallonie et le surplus à Bruxelles. Et la Belgique aura ce bel avenir que prédisait Leterme sur les antennes de la RTBF. Il sait de quoi il parle, son père est un bon Wallon qui est venu repeupler la Flandres. Et le mien, un bon Flamand qui est venu repeupler Bruxelles. On est fait pour s'entendre. Hélas , ce n'est pas si simple. Le passage de la frontière ne garantira pas une reprise de la fertilité, sauf avec un éventuel incitant fiscal, mais ce n'est pas le moment, il y a d'autres trous à boucher aux ministère des finances.
Il faut aller chercher les immigrés ailleurs. Des jeunes d'une autre culture qui se reproduisent facilement et généreusement. Mais ça, ça fait peur parce qu'ils pourraient bien venir nous voler nos emplois et bien plus, ces immigrés là. C'est ce qui fait peur avec la question turque. Et pourtant, quand Istanbul était Constantinople, capitale de l'empire Romain, les habitants de ces contrées étaient aux premières loges pour réaliser la part prises par les barbares et leur frères, immigrés dans l'Empire depuis plusieurs générations, pour sceller le déclin de l'Empire. C'est pour cela qu'il vaut mieux les intégrer et gèrer cette intégration que les rejetter. L'assimilation européenne vaut mieux que l'intégration ou l'insertion dans tel ou tel pays de la communauté. Tirons les leçons de l'histoire. C'est mon humble avis. Pour ceux que cela intéresse, je vous conseille le livre d'Alessandro Barbero, "Le jour des Barbares". Il est paru chez Flammarion. Il refait l'histoire de la chute de l'empire Romain à cette époque, le IVè siècle, et raconte la sous estimée bataille d'Andrinople. Cela nourrit le cortex, ça ne peut pas faire de mal.
(c) Patrick Willemarck, 5 Novembre 2006

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